Hello! 💫
On se retrouve pour une nouvelle chronique, cette fois-ci sur un thriller ! Je n’en lis ni n’en écoute pas souvent, mais j’ai décidé de donner sa chance à cet auteur et à sa saga policière cet été. Aujourd’hui, je vais vous parler de Train d’enfer pour ange rouge, le premier tome centré sur Franck Sharko, un commissaire de police. À ce jour, Franck Thilliez écrit toujours sur ce personnage — près de 11 romans sont déjà parus.
Avant de vous donner mon avis, place au résumé ! ↓
⋆˚☆˖°⋆｡° ✮˖ ࣪ ⊹⋆.˚
Un cadavre en morceaux artistiquement répartis est retrouvé aux environs de Paris. La victime a été décapitée et son corps martyrisé a fait l'objet d'une mise en scène défiant l'imagination. Le commissaire Franck Sharko est dépêché sur les lieux. Les ténèbres, il connaît : sa femme a disparu depuis six mois. Aucun signe de vie, aucune demande de rançon. Et cette nouvelle affaire, en réveillant le flic qui dormait en lui, va l'emmener au cœur de la nuit, loin, beaucoup trop loin…
⋆˚☆˖°⋆｡° ✮˖ ࣪ ⊹⋆.˚
Le roman policier n’est pas mon genre littéraire favori, loin de là. Bien que j’apprécie écouter des podcasts criminels, je n’ai jamais été attirée plus que ça par les thrillers — j’arrive souvent à deviner la fin avant son apothéose. Cependant, je n’ai entendu que du bien sur Franck Thilliez et j’ai voulu sortir de ma zone de confort en découvrant cet auteur incontournable du polar.
Je n’ai lu qu’une dizaine de thrillers dans ma vie, généralement assez soft, du style Liane Moriarty. Quand je dis « soft », je ne dis pas que des thèmes sombres n’y sont pas abordés, mais contrairement à Franck Thilliez, ils sont bien moins détaillés et macabres. Dans Train d’enfer pour ange rouge, plusieurs passages m’ont presque dégoûtée, notamment ceux traitant de la torture animalière — un thème central du roman. Je ne m’attendais pas à ce que cet axe soit aussi présent, et c’est un sujet que j’évite en général.
Franck Thilliez décrit avec une grande précision, sans épargner son lecteur face à l’horreur de son univers. La torture animalière, les sévices, les abus, les meurtres… chaque élément est scrupuleusement détaillé, âmes sensibles s’abstenir. Par exemple, la violence infligée aux animaux, surtout les chiens et les chats, est décrite de manière quasi chirurgicale. Ces chapitres ont été très difficiles à écouter pour moi, étant une grande amoureuse des animaux. Je déteste particulièrement la violence gratuite envers ces êtres foncièrement innocents.
De même, les meurtres et violences sur les humains (principalement des femmes dans ce roman) sont dépeints en profondeur, sans rien laisser au hasard. Je ne conseille pas de lire ou d’écouter ce livre en mangeant. Les romans de Thilliez sont très sombres et confrontent le lecteur à l’horreur de la psychologie humaine sous toutes ses coutures. Lorsque j'ai fini ma lecture de ce roman, j'étais, il faut l'admettre, assez déprimé sur la condition humaine et ses tendances à choisir le mal plutôt que le bien.
Dans ce roman, nous sommes aussi plongés dans l’univers BDSM — un choix original et culotté (sans jeu de mots) pour un thriller aussi populaire. J’apprécie quand les romans grand public, quel que soit leur genre, sortent des sentiers battus, et c’est le cas ici. Le récit évite les clichés, ne cherche ni à embellir ni à dégrader ce milieu, mais l’intègre simplement au service de l’intrigue. Il y a un vrai enjeu narratif autour de la psychologie du meurtrier et du contrôle qu’il exerce sur ses victimes…
.jpeg)
J'adore cette illustration qui représente bien le roman — la double personnalité et les secrets.
L’écriture est fluide, addictive, et j’avais toujours envie d’en savoir plus. Ayant écouté ce livre audio, je ne peux que féliciter le narrateur — le même pour presque tous les romans de Franck Thilliez — qui a réalisé un travail remarquable. Sa voix apporte une intensité et une profondeur supplémentaires à l’histoire, rendant chaque scène encore plus immersive et captivante.
En parallèle de l’enquête, nous suivons Sharko qui recherche sa femme disparue depuis plusieurs mois. Je suis assez mitigée quant à cette intrigue. Pour moi, tout était un peu trop simple. Personne, à part lui, ne semble réellement s’intéresser à cette disparition. Sharko est tellement absorbé par l’enquête sur « l’homme sans visage » qu’il ne parle quasiment jamais de sa femme, sauf dans ses rêves. J’ai aussi trouvé que cette intrigue avançait rapidement, voire trop facilement… Je ne veux pas trop en dévoiler, mais je n’ai pas été très surprise par certains éléments amenés petit à petit.
La "conclusion" scénaristique liée à cette intrigue était un peu vue et revue, surtout dans les romans policiers. Cependant, j'ai aimé que le personnage ne soit pas le parfait enquêteur de police. Quand on connait le pourquoi du comment de la disparition de sa femme, on ne peut que se demander : dans un tel état psychologique, presque comme une destruction psychologique, Sharko est-il légitime dans son travail?
Personne dans ce roman n'est protégé. Tout le monde peut mourir, et ce, à n'importe quel moment du livre. J'apprécie cet aspect (même en fantasy) car ça permet d'inclure une véritable angoisse au récit, renforçant la tension et le suspense à chaque page. Cette imprévisibilité donne un poids réel aux actions des personnages, nous tenant constamment en haleine. Même s'il faut être honnête, cette atmosphère sombre et oppressante était déjà bien présente dès le début, ce qui fait que l’appréhension ne cesse de grandir au fil de l’histoire.
Ce que j’ai un peu moins aimé, ce sont certaines répétitions scénaristiques de l’auteur. J’ai écouté cette année le préquel de ce livre — 1991, où l’on suit un tout jeune Sharko à ses débuts. Dans les deux romans, le commissaire se fait droguer par le meurtrier, ce qui m’a donné une impression de déjà-vu. Cette ressemblance peut nuire un peu à l’intrigue, même si elle reste efficace pour instaurer la tension entre chasseur et chassé. J’espère que cet élément ne se répétera pas dans le tome suivant…
"Une fleur reste ce qu'elle est, même privée de ses feuilles, même fanée ou brûlée par l'oeil rouge du soleil. Les souvenirs s'estompent, mais ne disparaissent pas, ils vont et viennent comme ces langues d'écume qui s'échouent sur une plage".
Je n’ai pas vraiment apprécié la fin, que j’ai trouvée précipitée et trop simpliste. Certains éléments m’ont semblé confus, voire mal expliqués, ce qui m’a laissée un peu perdue face à la rapidité des enchaînements (notamment sur la femme de Sharko.) De manière générale, le roman souffre d’un manque de clarté sur certains points, qui auraient mérité d’être davantage développés. Il y a trop de personnages, parfois qu'on voit peu et qui n'ont que peu d'intérêt, trop de noms, trop de meurtres… Il aurait été bon de rendre ce roman plus concis, voir plus précis sur les choix scénaristiques pour éviter de rendre trop confus le lecteur.
En résumé, un thriller agréable qui m’a donné envie de découvrir la suite. Je poursuivrai ma lecture en livre audio, un format qui convient particulièrement bien aux romans de Franck Thilliez. Ce n’est pas mon préféré de l’année, mais c’est sûrement l’un des plus marquants, notamment grâce (ou à cause?) à la violence et à la cruauté que l’auteur dépeint. Je lui attribue la note de 15/20.
Maintenant, je vais me plonger dans une lecture réconfortante, autant dire que j'en ai bien besoin après ça ! 😉
Ps : N'oubliez pas de me suivre sur mon GoodReads pour voir toutes mes lectures!
0 comments
Laisser un commentaire